4 propositions pour faire de la triche un levier des apprentissages

Jonathan Faivre
23 janvier
5 mn

Lors d'un échange avec un élève qui avait été pris en flagrant délit de triche, je lui demandais à quoi cela avait bien pu lui servir. Réponse : « À rien ! »... 

Tricher dépend du référentiel et des conditions fixés par le professeur. Par conséquent, la frontière qui sépare le bon joueur du tricheur est plus que flexible. Les profs ont tous été au moins une fois confrontés à un phénomène de triche au cours de leur carrière. Mais tricher, qu’est-ce que c’est ? 

  • C'est synonyme de tromperie, que cela soit dans un jeu, sur le plan moral. Ainsi, dans la triche, il y a cette idée de ne pas respecter, dans certaines circonstances, les conventions, les règles, les usages qui sont rattachés à une activité, en faisant semblant de s'y conformer. On le comprend, définir la triche revient à questionner les règles, les conventions qui sont établies par le ou la prof dans le cadre de la classe. C’est donc elle ou lui qui, par les règles définies, décide des conditions de déroulement d’une activité et donc de ce qui peut se révéler ou non être une tricherie. 
     
  • D’autre part, la triche inclut une dimension de dissimulation, qui met le tricheur en position de tromper celui qui analyse le travail effectué. 
     
  • Enfin, la triche interroge aussi nos valeurs personnelles et professionnelles.
     

Tous ces critères font de la triche un phénomène pluriel qui peut constituer un obstacle à l’analyse objective du travail des élèves. Et si repenser notre manière d’évaluer était un bon moyen de limiter les phénomènes de triche ?

Remarque

Proposition 1 - « Aujourd’hui, la triche est autorisée ! »

Lors de la construction d’une évaluation, on recense les savoirs, savoir-faire et savoir-être mobilisés et qu'on souhaite évaluer. 

Par exemple, dans les disciplines ou la saisie d’informations à partir de documents, la mise en relation des informations et ou le raisonnement pour répondre à un problème doivent être évalués, il est possible de la centrer sur les savoir-faire (voire les savoir-être) plutôt que les savoirs strictes

Ainsi, on peut proposer aux élèves de conserver leur classeur pendant l’évaluation, ce qui leur permet de le consulter si besoin. Ce type d’évaluation n’étant pas centré sur la restitution pure et simple de connaissances préalablement apprises : la consultation du cours est donc possible.

On peut alors évaluer la mobilisation et l’articulation des connaissances et informations dans le cadre d’un raisonnement à construire afin de répondre à un problème

Dans la correction qui est faite de l’activité ou l’évaluation, on peut ensuite mettre en évidence ce qui relève de l’information saisie dans les documents, des connaissances dans le cours et des mises en relation dans le but de répondre au problème. Dans un souci de progression, réaliser la proposition 2 dans le cadre de l’évaluation suivante.

1, 2, 3 action !

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